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Par Eric Ruiz
Une question de base : Comment Dieu
révèle-t-il la vérité...?!
Ne la révèle-t-il pas, par sa sagesse infinie ? Oui mais alors, concrètement ?
Eh bien concrètement, il y a dans la Bible un passage très significatif à
ce sujet c’est :
1ROIS 3:16–28
Ce passage vient juste après que le roi Salomon ait demandé et reçu du
Seigneur « un cœur sage et
intelligent ».
La confirmation de ce don de sagesse et la réputation de Salomon se feront
juste après.
A quel moment exactement ?
Eh bien au moment où deux prostituées se présentent à lui, pour qu’il
tranche une affaire de légitimité concernant : à qui est le fils vivant.
Et cette histoire est déterminante, c’est elle qui sera à l’origine de la
gloire de Salomon.
L’histoire : c’est que deux fils sont nés dans la même maison, un des
deux est mort et une des prostituées a volé l’enfant de l’autre ; elle
cherche à s’attribuer illégalement la maternité de l’enfant vivant.
Ne sachant qui dit la vérité et qui ment, le roi d’Israël propose alors
comme sentence que le nouveau-né soit coupé en deux pour qu’elles aient chacune
leur part.
Et c’est là, dans une sentence en apparence des plus sauvages et des plus
cruelles, que la vérité éclate.
Comment ?
Celle qui dit la vérité, « complètement
bouleversée», demande alors qu’on donne l’enfant à l’autre femme. Elle
préfère être déchue de ses droits légitimes, pourvu que l’enfant vive.
En fait, derrière la sagesse inspirée à Salomon, se cache la vérité du
Seigneur, son bâton de jugement.
Cette sagesse, ne tournons pas autour du pot, c’est évidement « un acte
de barbarie, un acte bestial et cruel ».
Pourtant cette sagesse est un puissant révélateur.
Et cette sentence disons-le, sadique, va permettre à Salomon de discerner
la vraie mère de l’enfant.
Dieu agit avec ses enfants de la même manière que Salomon a agi avec les
deux prostituées.
La vraie justice est celle qui dévoile
la profondeur de nos choix, de nos réelles intentions.
Dans la majeure partie des cas, c’est le mobile de nos actes qui est plus
important que nos actes eux-mêmes.
Dieu regarde au cœur, là où se trouve le réel mobile.
Qui agit le mieux?
La mère qui abandonne son enfant ou celle qui se bat et qui créée même une violente
dispute pour le garder?
L’apparence des choses nous pousse à nous émouvoir sur la mère qui se bat
plutôt que sur celle qui abandonne son enfant.
Abandonner un des siens c’est inconcevable, c’est contre-nature, cela nous
révolte même.
Pourtant, le cas de justice de Salomon démontre tout le contraire: celle
qui abandonne et capitule agit avec cœur et droiture.
Alors ne nous précipitons pas dans nos
jugements.
Les ténèbres ont l’apparence de la lumière et plus d’un s’y trompe.
Pourquoi ?
Eh bien, les erreurs sont aussi révélatrices ; nos erreurs de jugement
devraient nous questionner sur le niveau de notre propre sagesse.
Sommes-nous réellement inspirés par Dieu, alors?
Si nous le sommes, nous jugeons comme Salomon, sans parti pris, sans
précipitation et en plus, en employant la situation juste qui discernera le
vrai du faux.
Si ce n’est pas le cas, ne nous irritons surtout pas, et ne cherchons pas à
rejeter la faute ailleurs !
Soyons humbles dans nos erreurs et reconnaissons que si nous manquons de
sagesse, nous pouvons la demander à Dieu qui ne refusera pas notre requête ;
et qu’il donne à tous sans faire de reproches…
Mais Jacques, attention, insiste sur une demande qui doit être faite,
néanmoins avec foi, sans douter.
Le doute signifiera que la confiance en Dieu est altérée et que nos fruits
ne sont pas bons, que notre cœur est encore partagé, qu’il est rempli
d’hypocrisie et que la paix n’y règne pas (Jacques 3:17).
Et voyez-vous, une confiance qui s’est dégradée pour notre Seigneur nous
rendra comme un insensé, un véritable fou.
Et là c’est le grand dérapage… Pourquoi ? car l’insensé marche
dans un chemin, mais complètement désorienté, en sens inverse, et il dit de
celui qu’il croise (lui marchant dans le bon sens) : voilà un fou !»
(Ecclésiaste 10:2)
Voilà pourquoi Jésus insiste tant sur la liberté qu’occasionne le fait de
connaître la vérité. « Et vous connaîtrez la
vérité, et la vérité vous rendra libres [vous affranchira] » (Jean 8 :32) (La
vérité vous rendra équilibré et non délirant)
Le cœur révèle la vérité. Il révèle ce
que nous sommes réellement.
Mais encore là, pour y voir la vérité, la sagesse divine doit y pénétrer
(Psaume 51:6)
La légitimité était là, dans le cœur de la prostituée, mère aimante, pas
forcément dans un trait de caractère révélant son identité.
Salomon s’est refusé de jugé à l’apparence.
Par exemple : il n’a pas jugé en fonction de qui aurait manifesté la
plus grande colère ou la plus grande violence vis à vis de l’autre (c’est vrai,
la plus teigneuse serait la plus convaincante, car elle montre par son
acharnement son véritable attachement à l’enfant… mais, ici c’est la mauvaise
mère qui agit ainsi, d’ailleurs elle montait le ton ; ne criait-elle pas
pour que l’enfant soit coupé en deux, afin qu’il ne soit pour personne).
Et aujourd’hui ?
Posons-nous la question si la vérité éclate derrière toutes ces femmes en
colère, derrière tous ces mouvements féministes échauffés, a-t-on vraiment mis
la situation révélant leur cœur ? N’a-t-on pas à faire pour une majorité à
des prédateurs vengeurs plutôt qu’à des victimes ?
L’apôtre Paul, dans la lettre aux Romains ou celle à Timothée, nous met en
garde sur l’apparence qui reste le monopole des ignorants ; ces
ignorants qui ont l’apparence de la science et de la vérité, sans oublier ceux
qui ont l’apparence de la piété (Romains 2 :20 ; 2 Timothée
3 :5).
Alors revenons au jugement de Salomon.
Il s’est refusé aussi à toute comparaison de ressemblance, en cherchant
des indices corporels sur les deux femmes et sur l’enfant (par
exemple : il n’a pas cherché s’il y avait le même grain de beauté au
même endroit pour la mère et son fils) ; il n’a pas cherché, non plus à
associer la couleur des yeux avec celle de la mère et de l’enfant , il
n’a pas essayé de voir qui avait le mode d’expression le plus ressemblant (oh
cette mère a le même sourire que son enfant ), ou encore à mesurer la hauteur
du front de chacun (et là je fais référence bien-sûr à ceux qui s’attendent à
voir la marque de la bête très distinctement sur le front où sur la main, car cette
marque sera toujours invisible à l’œil nu).
La meilleure preuve est toujours une preuve d’amour ou pas.
Voilà ce que veut nous montrer le Seigneur dans la forme de justice rendue par Salomon.
Mais cette preuve ne se voit pas forcément au premier coup d’œil.
Les deux mères sont prêtes toutes les deux à un grand sacrifice.
L’une par amour, l’autre par intérêt.
La vraie mère était prête à se séparer de son enfant plutôt que de le voir
mourir; l’autre ne voyait que son propre intérêt dans l’affaire, elle cherchait
sa propre justice, mais sans le cœur révélant la douceur de la sagesse.
Son cœur lui disait à elle : « pourquoi ai-je perdu mon enfant
dans ces circonstances ce n’est pas juste et pourquoi serai-je la seule à
souffrir de la sorte ? ».
Son sacrifice montre en fait une meurtrière, il dévoile sa vraie nature, celle
du destructeur, elle préférait voir mourir l’enfant de l’autre, car ce serait
au moins une justice vis-à-vis du sien.
Il faut se rendre à l’évidence : seul un sentiment de conquête et
d’extrême jalousie l’animait.
Pourquoi était-elle dans ce genre de sentiments aussi dégradants?
Parce que le vrai mobile c’est qu’elle cherchait à cacher son péché, à
dissimuler ses œuvres mauvaises, à rejeter la mort de son fils sur l’autre. En
faisant comme cela, elle choisit les ténèbres.
Pour l’autre, justement, son regard était centré sur les besoins de son
fils plutôt que sur les siens. Elle était dans l’abnégation la plus totale.
Par contre, la vraie mère savait au fond d’elle-même, une chose. C’est
qu’un jour ou l’autre elle retrouvera son enfant même si elle devait le perdre.
Dieu a la même certitude que cette mère aimante. Il sait que si on lui
prend son enfant il le retrouvera de toute manière.
Pourquoi ?
Parce que l’enfant est de sa nature.
Et l’ordre naturel est ainsi fait que même séparés de celui qui nous a créé
(du créateur), nous restons à tout jamais relié à lui.
Nous sommes faits à l’image de Dieu, selon sa ressemblance,
Ce verset de la Genèse n’est pas sans conséquences directes avec notre
nature, qui est notre point de départ et notre point d’arrivée.
C’est pour ça qu’un enfant coupé de ses vrais liens familiaux, essayera
toujours de les retrouver.
Ce sera plus fort que lui.
Cet appel n’est pas réfléchi, prémédité, il est inconscient, comme inscrit
à l’intérieur de nous, dans nos gènes.
Je connais des cas multiples autour de moi qui ont fonctionné ainsi; un de
mes beaux-frères, qui après plusieurs psychothérapies ont révélé que le vide en
lui correspondait à ce lien familiale brisé avec ses parents géniteurs ; et un
cas plus intime et proche de moi qui concerne mon propre père.
Mon père a été abandonné, mis à l’assistance publique dès son plus jeune
âge. Encore adolescent, il partit à l’autre bout de la France pour revoir sa
mère.
C’était plus fort que lui, il fallait qu’il renoue avec son passé ou plutôt
avec son départ.
Le départ c’est une affaire d’identité.
Nous avons tous un besoin fondamental de savoir qui nous sommes et d’où
nous venons précisément.
Mais attention… ce passage du livre des rois, va encore plus loin, il nous
montre comment la vérité se révèle lors du retour de notre Roi, qui règne en juge (mais qui n’est pas un roi
autocrate).
Notre mal-être témoigne de notre abandon, mais aussi de notre désir
insatiable de retrouver nos racines.
Et nos racines spirituelles sont fortes, plus que fortes :
indestructibles.
Aucune religion, aucune famille chrétienne, aucun pasteur, aucun prétendu
prophète ne pourra remplacer ce qui est vrai et qui gronde en soi comme un
tonnerre.
Il y a un temps, il y a un moment où la coupe sera pleine, et l’air
irrespirable ; et ce temps correspond au retour du Seigneur.
Quand Jésus revient, il ne crée pas
d’image de lui dans le ciel ou sur la terre, il crée un désir profond pour ses
enfants, de le retrouver.
Là aussi quand il dit les choses, ses enfants comprennent, mais pas les
autres.
Jésus tape fort en disant : « si quelqu’un vous dit :
Christ est là, ne le croyez pas ! Ne le suivez pas ! Car il y aura de
faux Christ » ; c’est une manière de dire : vous reconnaitrez ma
voix en vous, cela suffira.
Eh oui, Dieu créé à ce moment-là en nous, un désir profond de rompre avec
nos idoles d’or et d’argent, qui d’un seul coup s’écroulent…Pourquoi ?
Parce qu’elles ne valent plus rien à nos yeux.
Jésus-Christ, nous réveille à ce moment-là.
Et si ses enfants sont enchaînés, par des liens, ils les rompront
eux-mêmes. Dieu donnera toujours le moyen de sortir de cette situation
d’enfermement, de cette impasse.
« Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu,
qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces;
mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous
puissiez la supporter. »
Donc, nous avons bien encore là, dans la manière dont Salomon rend la
justice, la vérité qui se manifeste toujours par deux paramètres : le jugement
et l’amour.
La vérité ne peut se rendre que si
nous refusons de dissocier, ou de séparer l’amour du jugement.
L’apôtre Jean en avait plus que conscience puisque ses écrits en témoignent
dans chaque chapitre, dans chaque respiration de sa part.
Jean au chapitre 7 et au verset 24 écrit ce que Jésus proclamait :
« Cessez donc de juger selon les
apparences et apprenez à porter des jugements conforme à ce qui est
juste ».
Même encore ici, Paul à raison (malgré les apparences) quand il dit
« ne jugez point, afin de ne pas être jugés », car il parlait pour
ceux qui n’avaient pas encore trouvé le royaume et la justice de Dieu. Et Jésus
rajoute : « apprenez à porter
des jugements ». Donc apprenez à juger ! Mais à juger comment ?
Eh bien selon la justice de Dieu.
Le royaume c’est l’amour, et la justice c’est le jugement.
Là encore le premier ; l’amour a provoqué le deuxième : le
jugement.
Et ceux qui prétendent juger en faisant l’inverse montrent qu’ils jugent
avec la chair (il n’y pas de vrai jugement sans que l’amour soit le principal
témoin).
Jean 3-16-17 évoque l’amour absolu de Jésus-Christ qui s’est sacrifié pour
tous ceux qui croit en lui, MAIS on ne peut faire abstraction de la
suite, de Jean 3-18-19-20 pour le jugement. « Les hommes
ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient
mauvaises…de peur que leurs œuvres ne soient dévoilées. »
L’intention, où plutôt
ici, la mauvaise intention du cœur dévoile la vérité, elle-aussi.
C’est un rétablissement fondamental
de la parole du Seigneur.
Cette révélation a été tellement enfouie et cachée jusqu’à aujourd’hui.
Mais le retour du Seigneur rime avec sa sagesse, avec son discernement.
Et cette sagesse-là, c’est la lumière du Seigneur : L’amour et le jugement combinés,
inséparables même.
Cette sagesse agit comme un faisceau lumineux puissant et elle rend
témoignage de la vérité et de la vie aussi (car si on retranche l’un ou
l’autre, on brise la vie).
Alors bien-sûr,
il y a la plainte du prophète Jérémie, qui veut parler de justice avec Dieu, et
qui lui pose cette question embarrassante : « pourquoi tous les traites vivent-ils en paix ? » (Jérémie
12 :1) ;
La réponse
que Dieu lui donne, s’exprime dans sa propre bouche (celle du prophète), et de
la manière suivante :
Au verset 3 « Et toi Eternel tu me connais, tu me vois, tu examines mon cœur :
il est avec toi : Réserve-les comme des brebis qu’on doit égorger, et
mets-les à part pour le jour du grand carnage. »
Voilà ce
qu’est en train de faire notre Seigneur, il est en train de mettre les traitres
à part (de séparer le bon grain de l’ivraie), c’est pour ça qu’il est si
long !
Il y a
toujours un jour mis à part pour révéler la vérité et pour que les œuvres mauvaises
soient dévoilées (un jour de sabbat). Même si le temps entre la trahison, le
mensonge, la calomnie parait très long avec le temps où la vérité éclate, Dieu
se venge de l’ennemi, comme cette adage bien connue : « La vengeance
est un plat qui se mange froid ».
L’impunité
n’existe pas.
La dette
des sans-cœur se payent un jour ou l’autre.
Plus haut
sera la traitrise, plus haut sera la chute.
Et nous
sommes rentrés dans le temps du retour de Jésus où la vérité éclate en plein
jour, où les soi-disant donneurs de leçons, les moralisateurs se retrouvent
confrontés à leurs mensonges et à leur imposture.
C'est pourquoi Paul nous met en garde de « ne jugez de rien avant le temps, jusqu'à ce
que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les
ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs. Alors chacun recevra de
Dieu la louange qui lui sera due » (1 Corinthiens : 4 : 5).
Donc en
connaissance de cause, ne nous transformons pas en justicier. Dieu à un plan
bien organisé et parfait.
C’est lui
qui vous placera devant les blasphémateurs du Saint-Esprit et c’est lui qui
ouvrira votre bouche.
Quand ?
« Quand on vous mènera devant les synagogues, les magistrats
et les autorités, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous vous défendrez
ni de ce que vous direz; car le Saint-Esprit vous enseignera à l'heure
même ce qu'il faudra dire. »
Amen.
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