lundi 9 février 2015

LA BIBLE

La référence du croyant en Jésus-Christ est la Bible et elle seule.
Mais il ne faudrait pas oublier qu'en premier, la parole de Dieu c'est le Saint-Esprit. C'est lui qui parle en premier et la Bible confirme ce que l'on reçoit.
Le christianisme a inversé l'ordre spirituel. Elle a mis la lettre avant l'esprit.
La manne est fraîche, elle est journalière, elle est donnée par l'esprit.

Les 66 livres de la Genèse à l’Apocalypse forment cette bibliothèque mise à disposition par le Seigneur. 
Pourquoi 66 et pas 67 ou 65?
Esaïe, le prophète a lui même prophétisé sans le savoir, en écrivant 66 chapitres de son livre. Chacun de ses chapitres s'apparente chronologiquement à chaque livre de la Bible. A croire qu'il avait déjà devant lui la totalité des manuscrits du canon actuel.

Alors, il y a suffisamment dans les Saintes Écritures, pour enseigner, exhorter, louer, se rapprocher du Seigneur et connaitre ses voies pour vous, vos proches et l'église.

Certains aiment à dire qu’il manque des livres ou que pour d’autres, ils devraient être retirés du canon biblique.

Nous refusons d’entrer dans cette polémique stérile ou cette guerre de religions, car c’est ce qui se passe concrètement.

Nous préférons croire que Dieu est suffisamment grand pour qu’il veille seul sur sa Parole. Nous n’avons pas nous croyants, à nous battre pour la cause de Dieu. C’est lui qui se bat pour nous, si nous faisons SA volonté en premier.
"Je veille sur ma Parole pour l’exécuter" (Jérémie 1 :12)

Certains pères de l’église comme Irénée de Lyon se sont battus contre les hérésies du premier et deuxième siècle. Farouche défenseur des textes bibliques et de l’héritage des apôtres, il s’est opposé au courant gnostique (prétendue connaissance laïque). C’est par cet évêque que nous avons, par exemple gardé les quatre évangiles comme nous les connaissons.

Maintenant, le fait d’avoir accès aujourd’hui à un nombre impressionnant de versions bibliques (une quarantaine) est une richesse.

Chaque version donne un éclairage différent sur la Parole. Sur certains versets la perspective est même très large. Cela permet de comprendre différemment pour exécuter les desseins du Seigneur. Car le but final est toujours d’exécuter la volonté du créateur.
Interpréter un verset, revient à le jouer, à le vivre. C’est une parole vivante.

Les traducteurs se sont : soit focalisés sur les mots, pour traduire d’après l’origine ou l’étymologie ; soit sur le sens du verset, pris dans son contexte plus large : la sémiotique.
Comme il est difficile de traduire en utilisant simultanément les deux grilles de lecture, les traductions divergent ; d’autant plus que les traducteurs essayent de les rapprocher du langage courant qui évolue lui aussi (certains mots ne s’emploient plus dans le même sens et d’autres mots sont délaissés, traités de vieux français).

De même rechercher la racine d’un mot pour approfondir son sens dans le grec ancien ou dans l’araméen est une bonne chose. Là aussi c’est la mise en pratique et l’expérience que vous avez de la Parole qui vous parlera.

Quoi qu’il en soit, c’est le Saint-Esprit qui vous guide et qui vous inspire. C’est lui qui oriente vos lectures, pour vous amener à rendre sa Parole vivante en vous. Cela fait plus de 25 ans que je lis la Bible et je vis encore l’enthousiasme d’un enfant quand un verset m’interpelle et m’ouvre des voies nouvelles à expérimenter.

Pour illustrer ce qui est dit nous allons prendre le verset très controversé de
Matthieu 6 :12 (12 versions différentes sur 16 versions)

Et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs
Darby 1991
Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs.
La Bible Liturgique 2013
Et nous quitte nos dettes, comme nous quittons aussi les dettes à nos débiteurs.
Bible Martin 1744
Remets–nous nos dettes comme nous–mêmes avons remis à nos débiteurs.
Bible de Jérusalem 1998
remets–nous nos dettes, comme nous aussi nous l’avons fait pour nos débiteurs ;
Nouvelle Bible Segond ; King James
Pardonne–nous le mal que nous avons commis, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont fait du mal.
La Bible Parole de Vie 2000
Pardonne–nous nos torts envers toi, comme nous avons nous–mêmes pardonné à ceux qui avaient des torts envers nous.
Bible Parole Vivante 2013
pardonne–nous nos torts envers toi comme nous pardonnons nous–mêmes les torts des autres envers nous.
La Bible du Semeur
pardonne–nous nos torts envers toi, comme nous–mêmes nous avons pardonné à ceux qui avaient des torts envers nous,
La Bible traduction Œcuménique 1988
Pardonne-nous nos torts, comme nous pardonnons nous aussi à ceux qui nous ont fait du tort.

Bible en français courant 1997

Pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés
Bible Osterwald  1877 ; Bible de l’épée 2010
pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés
Louis Segond ; Bible Nouvelle Edition de Genève 1979 ; Bible Segond révisée Colombe
Remarquez les différences notoires entre les mots : offenses, péchés, tords, mal et dettes.
Remarquez les différences dans les temps : comme nous pardonnons ; comme nous l’avons fait. L’emploie du présent ou du plus que parfait ou du passé, change le sens du discours.


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