dimanche 12 juin 2016

"SOYEZ BÉNI ! " : UNE TIÉDEUR VOMISSABLE

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Par Eric Ruiz

Nous vivons dans un temps de tiédeur extrême. Le Seigneur nous en a averti et il continue à nous avertir que nous devons faire des choix.
Nous devons être froid ou bouillant, mais éviter à tout prix la tiédeur qui est vomissable.



Apocalypse 3: 16 " Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche".

La tiédeur s'est infiltrée dans tous les rouages de notre société moderne.
C'est la caractéristique de notre époque, mais aussi malheureusement, de nos assemblées.
Et par voie de conséquence, on l'a trouve bien sûr, aussi, dans le langage courant, où les mots n'ont plus de sens, où ils ont perdu leurs sens premier.
Le sens profond a été retiré au bénéfice d'un sens allégé, on emploierait aujourd'hui le mot anglais " light" aussi bien pour la nourriture du corps que pour le culturel, la nourriture de l'esprit.

Parmi les expressions bien connues des croyants, il y a celle-ci :
"Que Dieu te bénisse, ou "God bless you" " baruch hashem" 

Une formulation de politesse internationale émise dans toutes les langues.
Une formulation passe-partout, voulant dire que Dieu te donne l'abondance, la santé, l'argent, qu'il te protège, etc.

Le mot bénir: en hébreu c'est "BARAK" (surtout à ne pas confondre avec "baraka", nous verrons après pourquoi)
"Barak" a un sens profond, qui ne veut pas dire prospérer mais : s'agenouiller, faire agenouiller.

Un croyant qui rencontre un autre croyant devrait dire alors :
"Va sur tes genoux! Que Dieu t'agenouille ! Qu’il te mette au sol, ou qu'il te mette dans l'humilité et la soumission ! Qu'il te brise pour que ton orgueil ne paraisse plus devant lui !

Croyez-vous sincèrement qu'une telle formulation serait bien reçue aujourd'hui ?

Votre interlocuteur serait choqué, son orgueil serait touché ; et pourtant c'est la vérité c'est ce qu'il devait entendre de juste, c'est ce que nous devrions tous entendre.

"Barak "est employé plusieurs centaines de fois dans l'Ancien Testament.
La première fois qu'Elohim bénit l'homme, c'est dans Genèse 1:28:

" Dieu les bénit (Barak) et Dieu leur dit: Soyez fécond, multipliez, remplissez la terre..."

C'est la première chose que Dieu fait avec l'humanité, avec les hommes : Dieu les bénit.
Il amène sa création humaine à terre, dans l'humilité.
Puis ensuite seulement, (deuxième chose) "et Dieu leur dit : soyez fécond ", il donne à son peuple les fruits de cette bénédiction, c'est-à-dire : l'abondance promise.

Dieu ne fait pas la même chose avec les animaux 

Verset 22: "Dieu les bénit, en disant : soyez féconds".

La différence est dans la conjonction "ET" qui a été rajoutée pour les hommes ; et aussi parce que les animaux n'ont pas été créés, eux, à l'image de Dieu.
Ils n'ont pas besoin d'humilité. Ils sont bénis pour être fécond.
Nous, nous avons besoin d'être bénis avant d'être fécond (sinon nous tombons dans l'orgueil).
Voyez-vous la nuance subtile?

On a oublié avec le temps, que la bénédiction n'est pas dans les fruits, mais bien avant.
On a confondu les fruits de la bénédiction avec la bénédiction elle-même.

La bénédiction n'est pas l'abondance (n'en déplaise à cet Évangile de prospérité qui prêche depuis des décennies la fausse bénédiction où on accumule les richesses et les biens matériels).

La bénédiction se trouve dans l'attitude, dans le brisement et souvent dans la douleur, la souffrance pour se rabaisser devant Dieu.

La bénédiction des rois par le clergé montrait très bien l'image extérieure de ce qui devait se passer intérieurement, dans le cœur.
Qui n'a pas eu étant enfant des images de ses livres d'histoire qu’il avait à l'école montrant une cérémonie religieuse grandiose où le roi s'agenouillait pour recevoir la bénédiction divine et la couronne du royaume?

Pensez-y et dites maintenant à ceux que vous rencontrez en les bénissant, qu’ils doivent s'abaisser devant Dieu et que même s'ils refusent ils le feront de toute manière un jour ou l'autre de gré ou de force.

Romains 14:11:" Car il est écrit (Paul reprend Esaïe 45 :23): Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu."

Même Jésus, le Fils de Dieu a dû s'abaisser. Même lui, Dieu incarné a dû fléchir le genou pour recevoir la bénédiction du Père. 
Ce moment correspond au corps brisé du Seigneur.

"Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces (eulogeo) , il le rompit, et le leur donna, en disant : Prenez, ceci est mon corps."

"Bénir" nous le voyons ici, c'est rendre grâce c'est la signification de "eulogeo" en grec 
[yoo-log-eh.-o].
La grâce est rendue dans la souffrance et le sacrifice. 
C'est le quatrième être vivant à face d'homme, d'Apocalypse 4 : la persévérance dans la fraction du pain d'Actes 2:42.

Le repas de la pâque, lui, montrait alors la réelle signification du mot béni.

Jésus a été véritablement béni lorsqu'il a donné sa vie pour nous.
Lorsqu'il a sacrifié son corps. Le signe extérieur c'était le pain rompu, c'est le fait pour nous, de manger sa chair, uniquement sa nourriture à lui.
Donc, lorsque nous rendons grâce au moment des repas, réfléchissons bien au sens de la bénédiction.

Moi j'ai plus envie de dire aujourd'hui :
"Merci Jésus pour ce pain brisé qui nous rappelle que ta souffrance, ton sacrifice doivent être aussi nôtres, qu'ils doivent être aussi le mien." (Cette prière est sans doute plus profonde, donc plus juste que béni les mains de celui ou celle qui a fait le repas ! une formule très light.)

Juste avant sa dernière entrée à Jérusalem, Marc chapitre 11 montre quatre choses qui vont témoigner de la bénédiction de Jésus: 

1-il arrive sur le dos d'un ânon. 
2-Puis beaucoup de gens étendent leurs vêtements sur le chemin,
3-d'autres étendent des branches de palmier de rameaux 
4- et enfin la foule crie "Hosanna béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. " 

L'ânon symbole d'humilité, 
les vêtements au sol, symbole d'un nouveau royaume et d'un nouveau roi, 
les rameaux symboles de mort et de résurrection mais aussi d'autorité, de pouvoir légitime sur la mort.
Et le mot hosanna symbole du Dieu sauveur, celui qui délivre, qui porte secours et qui rend victorieux.

Tout est dit, tout est annoncé dans ce passage.

La bénédiction du roi des rois ne peut se faire que dans 
  • l'humilité, 
  • la royauté
  • l'autorité sur la mort 
  • et le salut
Ne l'avait-il pas annoncé auparavant par le prophète Esaïe ?

"Et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié." 
Nous l'avons considéré comme maudit par Dieu ; Et écoutez la suite, car c'est la bénédiction annoncée et que nous n'avons pas reconnue : " Mais il était blessé pour nos péchés, brisés pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui "
Voilà la vraie bénédiction de notre Seigneur.

C'est bien plus que des paroles creuses prophétisant un avenir tout rose,
La bénédiction divine annonce un jugement, des souffrances certes, mais derrière cela le Salut, la grâce, la paix, la guérison, la victoire par la délivrance.

Pour nous qu'en est-il en face de nos ennemis ?
"Bénissez (eulogeo) ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent." (Luc 6:28)
Bénir ses ennemis revient à prier pour leur repentance et donc prier pour qu'ils soient rabaissés, humiliés, brisés afin qu'ils puissent voir Dieu et qu'ils puissent ensuite le louer pour leur guérison et leur délivrance.
La louange à Dieu s'exerce véritablement qu'à travers des actes sacrificiels puissants.

Allons un peu plus loin, allons un peu plus en profondeur dans la bénédiction et la louange.
 
Elle s'incarne dans le fils de Barak'el ("Dieu a béni" en hébreu); Dieu a véritablement béni Barak'el à travers son fils).
Son fils c'est Elihu.
Nous le connaissons avec l'histoire de Job.
C'est lui qui intervient après les trois amis, venus pour réprimander Job.
Il bénit Job de plusieurs façons.
1. D'abord il reste muet, il ne parle pas, il reste dans l'humilité.
2. Puis, poussé par l’Esprit,
3. Il parle, il se met en colère contre Job et il ne peut être interrompu.
4. il dit que Job n'est pas juste et justifie le Seigneur.

Elihu manifeste donc ici quatre caractères de la bénédiction :
  • l'humilité,(Il reste là à écouter, il n'intervient pas.) 
  • la royauté (par la puissance et la vérité de l'Esprit du roi des rois qui l'anime )
  • l'autorité ( la sainte colère avec des mots justes qui touchent le cœur) ,
  • et enfin la justice.( il montre en quoi le Seigneur agit justement)
Lorsque nous sommes bénis, nous manifestons par nos paroles et nos actes ces quatre caractères divins: nous pouvons dire à la place alors de : Soyez béni ! ( formule light et passe partout)
- Exercez l'humilité!
- Exercez la royauté!
- Exercez l'autorité!
- Et la justice de Dieu!
Ce sont les caractères de la bénédiction.

Un petit aparté pour rajouter que même si elle en a parfois l'apparence, la Bible ne se contredit jamais. Il y a à bien des moments un voile, un mystère qui demande de l'humilité de la part du lecteur, pour reconnaître son ignorance.

Regardons la bénédiction de Jacob pour ses fils et en particulier pour Juda.
Cette bénédiction va naturellement dans le même sens que ce que j'affirme avec Elihu, ou Jésus.
Une confirmation de plus:


Lisons Genèse 49:8-12 "Juda, c'est toi que tes frères célébreront. Ta main sera sur la nuque de tes ennemis. Les fils de ton père se prosterneront devant toi (le salut par la victoire, la délivrance).
9Juda est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon fils! *Il plie les genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne: qui le fera se lever? (l’humilité)
10 Le sceptre ne s'éloignera pas de Juda, ni le bâton souverain d'entre ses pieds, ( le sceptre c'est le bâton de commandement, c'est l'autorité) jusqu'à ce que vienne le Shilo et que les peuples lui obéissent. (Le Shilo c'est la paix que donne Jésus par le Saint -Esprit, c'est la royauté et le salut)
11 Il attache son âne à la vigne et le petit de son ânesse au meilleur cep. Il lave son vêtement dans le vin et son manteau dans le sang des raisins. 12 Il a les yeux rouges de vin et les dents blanches de lait. "
L’humilité précède la gloire (l'humilité, l'âne est attaché au meilleur cep, la bénédiction) et ici la gloire c’est la repentance, (il lave son vêtement) et le vin de la révélation est donnée à ses enfants, qui ont les dents blanches de lait et qui voient par la révélation (les yeux rouges de vin).

Nous avons ici, encore, les quatre caractères de la bénédiction associés à Jésus-Christ et à Juda ses Elus, à savoir : l'humilité, la royauté, l'autorité, et le salut ou la justice.

Alors revenons maintenant au mot hébreu d'origine : "Barak"
Celui-ci a été galvaudé et remplacé par le mot "baraka".
Juste un petit "a" rajouté à la fin du mot.
A première vue pas la peine d'en faire tout un plat.
Et bien figurez-vous que si.
Ce mot "baraka" n'est pas hébreu mais arabe. C'est le mot "Berakah" qui est hébreu et qui signifie bénédiction.
"Baraka" provient de la religion islamique. La preuve sa signification: "l'abondance d'Allah, les faveurs du ciel."
Ce mot est passé, sans faire grand bruit, dans le langage courant pour signifier l'abondance d'argent, de biens, la famille, le bonheur.
Et l'expression "avoir la baraka " fait plus référence aux jeux de hasard, qu'à une relation intime avec le Seigneur.
Avoir la baraka signifiant, avoir de la chance, de la veine aux jeux comme en amour.

A regarder superficiellement ça n'a pas grandes conséquences.


Mais quand on y regarde de près, la bénédiction est devenue le baromètre des croyants, ceux qui se disent chrétiens.


Ils attendent chacun leur tour une prophétie leur annonçant que maintenant c'est eux l'objet de la bénédiction, que c'est maintenant vers eux que le Seigneur jette son or comme on jette son dévolu.

Et la bénédiction ressemble à la chance d'avoir réussi un bon tirage, comme au loto, d'avoir trouvé le numéro gagnant comme au casino; d'être tombé sur la bonne diseuse d'aventures leur prédisant l'avenir qu'ils rêvent d'avoir un jour.

La bénédiction est devenue le ticket gagnant et la justification par les œuvres.


Regardez comment Dieu nous a bénis !
Nous avons une belle maison, une voiture haut de gamme, des promotions dans notre job !
Nous fréquentons une grande Eglise moderne qui prêche un Évangile restauré, avec des signes et des miracles confirmant notre élection !

Voyez comment ces petits insectes religieux (référence aux quatre insectes décrits par Joël chapitre un) se sont glissés subtilement dans notre langage, pour y mettre leur poison et pour au final dévorer la plantation de Dieu.
L'ennemi n'a rien laissé au hasard, lui, pour remplacer la nourriture divine par la sienne, afin que les croyants deviennent "vomissables" par leur tiédeur.

Non pas que ces mots ont une importance capitale (cela n'a aucune incidence sur notre salut ou notre élection), mais leur utilisation montre l'état intérieur.
Notre cœur devenu tiède est prêt à tout accepter. Avec la tiédeur on accepte tout et n'importe quoi.

Ayons un cœur ferme, une foi ferme qui ne supporte pas les compromis iniques. 
Abaissons-nous devant notre Seigneur, agenouillons-nous devant lui dans nos cœurs.
Agenouillé, c’est "berek" en hébreu, ce n'est pas rien, c'est la racine de "barak" (béni).

Dieu avait demandé à Gédéon de disqualifier les mauvais combattants, en les sélectionnant en fonction de leur capacité à s’agenouiller, à s’humilier :" tu les sépareras de tous ceux qui se mettront à genoux pour boire.

Berek n’est pas à prendre à la légère, il y a la puissance de Dieu voilée. C’est un tonnerre, c'est le deuxième tonnerre, celui de la repentance.

Alors, ceignons nos reins avec la ceinture de vérité et rappelons-nous les formules de politesses des apôtres, dans leurs épîtres. " Que la grâce et la paix de notre Seigneur Jésus-Christ vous accompagnent."
Attachons-nous à ce qui est profond dans la vérité. 

La paix (shalah, racine hébraïque du mot schilo.) est notre baromètre et non la bénédiction. 
Quand nous perdons la paix, nous devons nous agenouiller pour la retrouver et aussi ne pas nous éloigner de la grâce.
La paix est notre plus grande bénédiction, qui n'est pas comme le monde donne.
Si nous nous attachons à elle, cela revient à rester fidèle au Seigneur.
 


Maintenant le fait de connaître ces choses ne signifie pas non plus, qu'il faille brandir nos connaissances comme des étendards et des conditions du salut ; mais si la trompette de la Vérité résonne vraiment en nous, c'est naturellement et sans condamnation que nous nous écartons du mensonge. 

Alors pour terminer : je ne tomberai pas dans cette fausse loi d'attraction qui consiste à répondre à la question :

- Mais alors comment attirer la bénédiction à nous ?

Mais lisons plutôt :
Deutéronome 23:5 "l’Éternel, ton Dieu, a changé pour toi la malédiction en bénédiction (Berakah), parce que tu es aimé de l’Éternel, ton Dieu."

Voilà le résumé de tout : 
C'est parce qu'au départ de ton élection Dieu t'a aimé en premier (et ce n'est pas pour tes œuvres justes.)
Alors mon frère, ma sœur, si tu vis des malheurs aujourd'hui, si tu penses être sous une malédiction, rappelle-toi la bénédiction de Juda, rappelle-toi que Juda est ce qui est privilégié au cœur de Dieu: sache que,


"Tu reviens du carnage, mon fils! "

C’est-à-dire que tu reviens, tu sors d'une grande détresse et tu fléchis les genoux, à ce moment-là, tu te couches comme un lion, comme une lionne devant le Seigneur.

Les Elus passeront obligatoirement par cette première étape de l'humilité, tout comme Jésus assis sur le dos d'un ânon est entré dans Jérusalem.
Si tu refuses et t’obstines à vouloir coûte que coûte rester debout, tu ne franchiras pas les portes de la ville sainte.
Ceux qui seront bénis uniquement passeront cette porte.
L
es bénis montrerons qu'ils ont l'humilité, la royauté, l'autorité, et la justice.
Amen.

2 commentaires:

  1. C EST VRAI . TOUTE LA GLOIRE REVIENT A NOTRE DIEU QUI NOUS AIME

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  2. Est-ce que je peux dire yahashalah pour Jésus merci

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