lundi 27 juin 2016

LE DÉCOURAGEMENT ET SES BIENFAITS

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Par Eric Ruiz

Tant de questions se posent aujourd'hui pour un croyant jeune converti qui vient de donner son cœur à Jésus ; Et qui veut partager ce qu'il a reçu autour de lui.
Malheureusement, il est forcé de constater l'immense tiédeur qui règne dans les Eglises.


- la tiédeur : par les faux dons qui se manifestent par des excitations en tout genre pour célébrer le nom de Jésus, 
- la tiédeur par des prophéties d'abondance et de réussite qui ressemblent plus à des vœux prononcés traditionnellement au jour de l'an, 
- la tiédeur par des témoignages, qui rejettent trop souvent l'honneur et la gloire sur le croyant ou bien qui révèlent de faux miracles, des guérisons qui n'ont rien d'incroyable, des conversions qui n'en sont pas et qui ne portent aucun fruit.
- la tiédeur encore : par La communion fraternelle qui est superficielle, on sert la main de son voisin en lui disant " Que Dieu te bénisse mon frère, que Dieu te bénisse ma sœur !", on partage au mieux une petite collation à la fin d'un culte, 
- la tiédeur enfin quand on sort d'une réunion comme on y est rentré, alors que la parole prêchée est sensée avoir redonné des forces au croyant pour le restant de la semaine.
Et ensuite comme si cela n'était pas suffisant...

Ce croyant, jeune converti, est souvent rejeté à l'extérieur quand il témoigne de son amour pour Jésus. Incompris, passant pour un anti-laïque, un sectaire ou un illuminé, il se sent bien souvent abandonné et méprisé d'abord par son entourage proche, sa famille et parfois aussi par ses amis.

Il constate, comble de tout, que ceux qui ont du succès sont ceux qui œuvrent pour le mal, pour l'ennemi:
Les astrologues, les voyants, les chamans, les diseurs de bonnes aventures, les magnétiseurs, les marabouts, les sorciers, tous ces adorateurs de Satan ont pignon sur rue, et prospèrent, eux dans leur travail.

Où sont les croyants véritables, où sont les disciples bouillants ?
Où sont passés tous les fruits de la bonne nouvelle de l’Évangile.
Ils sont eux, introuvables, isolés, éparpillés aux quatre coins du pays.

Il y a vraiment de quoi être découragé, 
Il y a vraiment de quoi être abattu face à tant de noirceur, face à tant de ténèbres, face à tant de désolation.

Notre novice dans la foi finira par constater que l'homme ne cherche en fin de compte, que sa propre gloire et qu'il préfère faire ce qui l'arrange et ce qui lui permet de continuer à faire ses petites affaires tranquillement ; à mener sa petite vie sans qu'il ait à se remettre profondément en cause.
L'ecclésiaste a vraiment raison, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, tout est vanité et poursuite du vent.

Si on n'en restait qu'à ce triste et déplorable constat, alors c'est vrai que la vie d'un disciple de Jésus ressemble à une vie solitaire, difficile et ingrate, avec de petits moments de joie éphémère.(vous voyez j'ai même pris le soin d'utiliser le mot "disciple "et non "chrétien ", tellement le christianisme est entaché de noirceur et ressemble comme deux gouttes d'eau au paganisme)

Mais, voilà, ce temps d'épreuves est révélateur d'un autre temps : un temps de réjouissance.
Ah oui ?
Eh bien j'aimerais bien savoir en quoi me direz-vous ?

Quand les voyageurs abandonnaient les routes de Sion et que les côteaux de Basan et de Carmel semblaient pareils à des vignes brûlées, l’Éternel paraissait. 
Dieu est exalté au sein d'un peuple affligé, alors que celui-ci cherche sa face et prend confiance. Il l'est plus encore quand, en réponse aux cris des malheureux, il se lève en personne pour les délivrer de leurs ennemis.

N'oublions jamais que la lumière luit dans les ténèbres. Plus le jour s'assombrit, et les ténèbres semblent avoir gagné la totalité du terrain, plus la gloire de Dieu est sur le point d'apparaître.
Ce jour est-il pour nous un jour de tristesse?
Comptons que Dieu se glorifiera par notre délivrance.

Quelques exemples:
  • Avez-vous pensé à l'épreuve de Joseph, un des fils de Jacob. Il a été traité injustement par la jalousie de ses frères, qui le vendirent comme esclave et l'abandonnèrent à des marchands Madianites.
  • Avez-vous pensé un moment au prophète Elie ?Il devait se sentir bien seul face aux 450 faux prophètes de Baal, énervés.
  • Et Le juge Gédéon, il devait lui aussi se sentir bien petit et minable avec sa troupe de 300 combattants, face à l'armée innombrable et réputée invincible des Madianites.
  • Et avez-vous pensé enfin à Josué et Caleb, qui devaient eux aussi se trouver bien isolés pour franchir le Jourdain, alors qu'ils étaient issus de la génération de Moïse qui gisait mort dans le désert.
Mais voilà, 
la gloire de Dieu se manifeste au moment où tout semble perdu, où toute solution humaine semble avoir été entrevue. 
Il n'y a plus que le seul espoir de l'intervention de la dernière heure, l'unique espoir de la dernière minute, celui de Jésus.


Notre Dieu, aime cette stratégie qui consiste à ne plus compter que sur lui et rien que lui.
Car c'est à ce moment-là qu'il est le plus le plus fort en nous.

L'esprit du Seigneur brûle le plus fort après un temps de renoncement important.
  •  Joseph devint la personne la plus importante de l'Egypte derrière Pharaon, après avoir connu la trahison de ses frères et l'immigration, l'esclavage et la prison.
  •  Les disciples ont eu une effusion de l'esprit qu'après 50 jours d'attente et d'épreuves jusqu'à la Pentecôte.
  • Elie quant à lui, avait fuit les troupes du roi Achab vers un désert où il était sur le point de mourir de faim et d'épuisement. Il n'a été secouru qu'in extremis par l'ange de l’Éternel.
  • Gédéon était envahi par les fausses idoles, les faux dieux qu'il dû exterminer au péril de sa vie, jusque dans la maison de son père; et tout cela, avant de recevoir de l'ange sa mission de délivrance et de voir son nom changé en Jerubbaal (que Baal se défende lui-même).
  • Josué et Caleb vivaient au milieu d'un peuple de rebelles et d'idolâtres préférant se faire un veau d'or plutôt que d'obéir aux commandements du Seigneur, seuls eux deux virent Canaan, la terre promise.
  • Plus près de nous enfin, l'apôtre Jean a fini sa vie exilé sur l'île de Patmos, après avoir vu de nombreuses Eglises devenir apostâtes et seulement quelques disciples restés fidèles à l'enseignement du Saint Esprit. Mais c'est là à Patmos qu'il écrivit le livre de l'Apocalypse, qu'il eut une grande intimité avec le Seigneur et qu'il fut visité par des anges.

Alors si vous vous sentez isolé, si vous vous sentez abandonné, seul et découragé dans votre combat avec le Seigneur.
Regardez à vos pères dans la foi !
Mesurez leur patience !
Essayez d'estimer leur persévérance !
Ils ont vécu le même genre d'épreuve que la vôtre et ils ont manifesté la gloire, au temps décidé par notre Dieu, sans se plaindre de leur sort mais en ayant les yeux rivés vers le Dieu sauveur.

Allons un peu plus loin :
Cette épreuve, ce découragement aujourd'hui est indispensable au réveil qui va naître.

Il y a toujours trois périodes à un réveil.
Trois périodes montrant comment Dieu manifeste sa gloire à travers nos actions.

Esaïe (37:30) annonçait il y a des milliers d'années, bien avant JC (700 à 800 ans avant JC) une prophétie qui était destinée au roi de Juda Ezéchias.

"Ce sera pour toi un signe" (on peut dire aussi un miracle, un prodige selon la traduction hébraïque, et ne l'oublions pas Esaïe est le prophète dont Jésus-Christ fait le plus référence, c'est donc aussi la référence numéro 1 de l'Epouse, donc cette prophétie est aussi pour nous aujourd'hui.)

"Ce sera pour toi un signe, (un prodige) Ezéchias" :
Première année : " on a mangé une année le produit du grain tombé "( "ce qui viendra de soi-même au champ" version Martin)
Deuxième année : on a mangé "ce qui croît de soi-même " ( "ce qui croîtra encore sans semer" version Martin)
Troisième année :" Vous sèmerez et moissonnerez, vous planterez des vignes et vous en mangerez le fruit ".

La première année et la deuxième année, l'effort ne provient pas de notre travail à répandre la semence.
C'est un temps d'obscurité spirituelle, puisqu'il n'y a pas de moisson, mais seulement de petites récoltes deci delà, mais rien d'extraordinaire, et rien qui ne provient de nos propres actions, puisque c'est soit une nourriture d'une semence qui est déjà tombée, soit d'une semence qui a grandi par elle-même. 

Ce sont en fait, deux années de préparation. Deux années destinées à sortir du découragement, en labourant son champ, c'est-à-dire en changeant son cœur, en sortant des enclos religieux, en cassant les dogmes, et en se lavant des souillures de la chair

Mais aussi en laissant la terre se reposer c'est-à-dire en laissent la terre, donc notre corps, se reposer par le jeûne et la prière.

Ces deux années correspondent à un contexte historique précis :
Esaïe s'adresse à des Judéens au temps de l'invasion du roi assyrien Sanchérib qui assiégea de nombreuses villes de Juda. Ezéchias, alors roi de Juda, décida d'assurer sa défense plutôt que de rentrer en conflit avec le roi assyrien.

  • Ce sont les remparts de Jérusalem qui furent bâties, (la repentance rebâtit le croyant)
  • les brèches furent réparées (les œuvres qui montrent la conversion) et 
  • les eaux de la ville furent coupées. (Les œuvres qui montrent le renoncement et l'entière dépendance envers Dieu).

Mais observez bien la troisième année: (" Vous sèmerez et moissonnerez, vous planterez des vignes et vous en mangerez le fruit ")
Cette troisième année correspond au retrait des troupes de Sanchérib, qui lève son siège et repart vers l'Assyrie. Les villes de Juda sont alors repeuplées. 
C'est pourquoi le temps est propice à ce moment-là  à ressemer, remoissonner, replanter.

C'est le réveil des Elus. 

Lisons la suite de la prophétie d'Esaïe 37:31 " ce qui aura été sauvé de la maison de Juda, ce qui sera resté poussera encore des racines par dessous. Et portera du fruit par dessus".
Sanchérib parti, les Judéens ont pu replanter leur vigne.

On comprend bien que ceux qui auront passé victorieusement les deux premières années d'oppression en se préparant, connaîtront les fruits abondants de la troisième.
Mais c'est seulement "ce qui aura été sauvé et ce qui sera resté."

C'est un petit reste du peuple de Juda qui est sanctifié, mis à part, ceux restés et ceux ramenés de la captivité.
Ce peuple sera abondant en deux choses: "des racines pousseront par dessous et des fruits par dessus."

Ces vignes loin d'être sèches seront productives.
Cette prophétie on le voit bien fait référence à la vigne; mais pas à n'importe quelle vigne, celle de Jérusalem ("car de Jérusalem, il sortira un reste et de la montagne de Sion des réchappés, voilà ce que fera le Zèle de l'Eternel des armées").

Les vignes sont faites de ceps et de sarments. Les ceps seront en abondance. C'est l'Esprit du Seigneur qui alors sera abondant et répandu sur beaucoup de chair (Jésus a dit: "je suis le cep, vous êtes les sarments").

Les sarments se sont les fils de Dieu et les raisins leur fruit, celui de l'amour, et le vin issu du fruit celui de la révélation du Saint-Esprit. 
Les fils de Dieu seront nombreux rattachés solidement au sol. Ce sont des Elus possédant une foi solide et ferme, retrouvant la bénédiction perdue, à savoir:

.1- l'humilité (qui précède la gloire),
.2-la royauté (l'esprit de Dieu),
.3-l'autorité (la puissance exercée par les dons) et
.4- la justice (qui ramène vers Dieu ce qui a été perdu, qui met en lumière la Vérité, voir le message sur "soyez béni, une tiédeur vomissable ").

Alors me direz-vous, oui, mais ça c'était bien pour autrefois.
Maïs aujourd'hui un tel message ça semble tellement théorique, tellement utopique et complètement en décalage avec nôtre réalité.

La réalité parlons-en :

Le 27 juin 2014, après être passé par une phase de découragement total, me poussant à prendre la décision de jeûner et de prier plusieurs jours, j'annonçais par prophétie devant une petite assemblée, qu'un temps nouveau arrivait ;
Que des liens forts seraient brisés,
que la bénédiction perdue allait être enfin retrouvée ;
Qu'un temps de préparation était en marche annonçant les fiançailles de Dieu avec son Épouse et qu'il fallait rétablir la connaissance divine qui avait été perdue ;
qu'il fallait reconstruire avec les mêmes matériaux que ceux utilisés lors de la construction de la première Jérusalem ;
Et que dans le doute, le Seigneur serait notre force dans le jeûne et la prière.

Je crois que ce temps de fiançailles de deux ans vient de s'achever. 

Car " les Sanchérib ", les oppresseurs viennent de lever leur camp et de quitter le pays, et que cela est propice à un temps de prospérité spirituelle sans commune mesure.
Je vis actuellement ces choses, nous vivons actuellement et concrètement cette situation de délivrance. C’est bien plus qu'une vision, c'est la réalité. 


C'est peut-être votre propre délivrance aussi, sinon, il est temps, emparez-vous d'elle !

Je voudrais finir par vous répéter encore et encore que le découragement ce n'est pas une mauvaise fatalité mais c'est une bonne chose en soit aussi surprenant que cela paraisse.

Être découragé n'est pas une malédiction, mais c'est une étape nécessaire et même indispensable à la maturité du croyant. 

Connaissez-vous un autre état vous amenant à l'humilité?

Moi, pour ma part je n'en connais pas, pas d'aussi efficace.
En hébreu être découragé se dit ka'ah [kaw-aw'] être triste, découragé, mais aussi affligé au point d'avoir le cœur brisé.

Le cœur brisé, le cœur déchiré même, n'est-ce pas ce type de cœur qui plaît au Seigneur ?

Il correspond à l'aube des changements les plus importants.

Il correspond au renouveau, à la naissance d'un cycle d'émerveillement et de croissance ; il correspond au printemps, au printemps du croyant où tout reprend vie.

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