mardi 11 novembre 2014

COMMENT SE RECONVERTIR

Par Charles Finney ( Extraits : "Discours sur les Réveils Religieux" - 1886)



"Labourez vos jachères, car il est temps de chercher le Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne et qu’il fasse pleuvoir sur vous la justice. "{Osée 10:12} 
 Qu'est-ce que le labourage d’une jachère? 
Si vous voulez labourer vos cœurs, regardez à vos cœurs; examinez; notez l’état de vos esprits, et voyez où vous en êtes. 
Faites le catalogue de vos péchés. 
Prenez vos péchés un à un. Il ne serait pas mal de prendre pour cela un stylo, et de les noter à mesure qu’ils se présenteront à votre souvenir. 
Faites ce compte avec le même soin qu’un marchand apporte à mettre ses comptes en règle; et à mesure qu’un péché se présentera à votre mémoire.

PÉCHÉS D’OMISSION



Ingratitude. Ne pas remercier, reconnaître l'autre comme supérieur à soi. Reconnaître les dons et capacités des autres. 
Défaut d’amour pour Dieu. Dieu est un Dieu jaloux. Il passe en premier.
Négligence de la Bible. Lire la Bible de manière automatique, sans chercher la volonté de Dieu. 
Incrédulité. Ne pas croire à toutes les promesses de Dieu. Ne pas croire à toutes sa Parole. 
Négligence de la prière; Ne pas prier plusieurs fois par jour. Ne pas y mettre tout son cœur. Ne pas aimer prier. 
Négligence des moyens de grâce. Négliger certaines actions du Salut. Ne plus croire en l'efficacité de la prière. Ne plus compter sur le pardon de Dieu.
 La manière dont vous vous êtes acquitté de ces devoirs. Défaut de prières pour rechercher ces devoirs. 
Votre défaut d’amour pour l’âme de vos semblables. Manquer de communion avec ses frères et sœurs en Christ. Manquer aux services pour eux.
Défaut d’intérêt pour les païens.  Manquer de compassion pour écouter et soutenir les affligés, vouloir prier pour eux.  Ne pas témoigner, ni répondre de sa foi.
10° Votre négligence des devoirs de famille Ne pas prendre du temps avec son époux, ses enfants, ses parents.
11° Négligence des devoirs sociaux. Posez-vous là-dessus les mêmes questions. 
12° Défaut de vigilance quant à votre conduite à vous-même . se laisser-aller à des paroles ou à des actes injurieux ou irrespectueux. 
13° Négligence à veiller sur vos frères 
14° Défaut de renoncement à vous-même. 


PÉCHÉS DE COMMISSION. 


Mondanité. Si vous avez aimé la richesse, et si vous l’avez recherchée pour satisfaire quelque convoitise ou quelque ambition ou pour l’amasser en faveur de votre famille. 
Orgueil. vous vous êtes disposé à être adoré par les hommes plutôt qu’à adorer Dieu lui-même. 
Envie. Être fâché d'entendre l'éloge de quelqu'un plutôt que sur vous-même  
Esprit de censure. Rappelez-vous les cas dans lesquels vous avez agi avec amertume, et où vous avez parlé de vos frères d’une manière entièrement opposée à la charité chrétienne. 
Médisance. Notez les temps où vous avez parlé, par derrière, sur les fautes réelles ou supposées, de tels ou tels chrétiens, ou aussi de personnes étrangères à l’Evangile. Toutes les fois que la chose n’était pas nécessaire, c’était une médisance. Vous n’avez pas besoin de mentir pour en être coupable: dire la vérité avec le dessein de nuire, voilà la médisance. 
Légèreté. Combien souvent avez-vous fait en la présence de Dieu des légèretés que vous ne vous seriez jamais permises devant un souverain terrestre! Dans tous ces cas-là vous étiez un athée par oubli; ou bien vous aviez moins de respect pour votre Dieu que vous n’en auriez pour un des juges de cette terre! 
Mensonge. Comprenez bien ce que c’est que le mensonge. C’est toute espèce de déception faite à dessein. Comptez tous les cas où vous êtes tombé dans ce péché; ne leur donnez pas de noms radoucis. Dieu les appelle des mensonges; il vous accuse pour cela d’avoir menti, et vous feriez mieux de vous accuser vous-même plus franchement. Or, ne sont-elles pas innombrables les faussetés qui se commettent chaque jour en affaires, et dans les rapports sociaux au moyen de paroles, de regards et d’actions, qui ont pour but final de produire sur d’autres une impression contraire à la vérité? 
Tromperie. Notez tous les cas dans lesquels vous vous êtes conduit avec quelqu’un de vos semblables comme vous ne voudriez pas qu’il eût fait avec vous. Cela s’appelle tromper. Dieu a donné une règle pour ce cas: «Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le leur de même.» Notez bien qu’il ne s’agit pas de leur faire tout ce que vous pourriez attendre raisonnablement qu’ils vous fissent de leur côté: c’est une règle qui vous permettrait les plus mauvaises suppositions. Dieu dit: «comme vous voudriez qu’ils vous fassent». 
Hypocrisie. Cherchez-en des exemples dans vos prières et dans les confessions que vous adressez à Dieu. Notez les cas dans lesquels vous avez demandé des choses dont vous n’éprouviez réellement aucun besoin véritable; puisque bien souvent après avoir prié vous n’auriez pas su dire ce que vous veniez de demander. Et combien de fois avez-vous confessé des péchés avec lesquels vous n’étiez pas résolu de rompre, et au sujet desquels vous n’aviez pris aucune résolution sérieuse. Oui, vous avez confessé des péchés que vous étiez sûr d’aller commettre de nouveau. 
10° Voler Dieu. Je parle des cas dans lesquels vous avez mal employé votre temps, et gaspillé en vains amusements, en folles conversations, à lire des romans et à ne rien faire, des heures que Dieu vous avait données pour le servir et pour sauver les âmes; —des cas où vous avez fait un mauvais usage de vos talents et de votre intelligence, ou prodigué votre argent en objets de convoitise, ou en inutilités qui ne contribuaient ni à votre santé ni à votre véritable bien-être. 
11° Mauvaise humeur. Peut-être vous êtes-vous mal conduit envers votre femme ou vos enfants, ou votre famille, ou vos domestiques, ou vos voisins, notez tout cela. 
12° Mettre des obstacles au bien que fait autrui. Peut-être avez-vous affaibli l’influence de vos frères par des insinuations répandues contre eux. Non-seulement vous avez dérobé à Dieu vos propres talents, mais vous avez encore lié les mains de ceux qui voulaient travailler. Quel misérable serviteur que celui qui est fainéant pour lui-même et qui empêche les autres de travailler! Quelquefois on arrive à ce triste résultat par le seul fait d’employer inutilement le temps d’autrui; d’autres fois, c’est en ôtant à nos frères une confiance chrétienne qu’ils méritaient. C’est doublement faire les affaires de Satan. 

Voici maintenant quelques directions générales. Si vous trouvez que vous avez commis une faute contre quelqu’un, et que la personne soit à votre portée, allez, confessez votre péché immédiatement et débarrassez-vous de cette affaire. 
Si la personne est trop loin pour que vous puissiez vous y rendre, asseyez-vous et lui écrivez une lettre, et confessez votre tort
S’il vous souvient d’avoir trompé quelqu’un en quelque chose, envoyez-lui-en le montant avec les intérêts. Et faites toutes ces oeuvres à fond; faites-les maintenant. Ne renvoyez pas; vous ne feriez qu’empirer le mal. 
Confessez à Dieu les péchés commis contre Dieu; et aux hommes ceux que vous avez commis contre les hommes.
Ne cherchez pas à vous tirer d’affaire en tournant les obstacles; enlevez-les de dessus votre chemin. En labourant votre jachère, ôtez tout ce qui gâterait votre travail. 
Vous pourriez négliger certaines choses que vous croiriez de peu d’importance, et vous étonner cependant de ce que votre état religieux n’est pas tel que vous l’auriez désiré: la cause en est que votre esprit orgueilleux et charnel a recouvert des péchés que Dieu voulait que vous eussiez confessés et écartés. Défrichez tout, et retournez les terres. Ne faites pas la chose superficiellement. 

Poussez la charrue droit à travers les obstacles; labourez profondément, et que le sol soit partout prêt à recevoir la semence, pour rapporter 100 fois ce qui lui aura été confié.

Quand vous aurez ainsi parcouru à fond toute votre vie et votre existence morale et brisé toutes les mottes, reprenez le travail une deuxième fois; mettez-y une attention solennelle, et vous trouverez que les choses que vous aurez notées vous en suggéreront d’autres que vous aviez oubliées. 
Repassez votre vie une troisième fois, et il vous arrivera de même, et vous trouverez à la fin que vous pouvez vous souvenir, même en en cette vie, d’une somme de péchés que vous n’auriez pas cru pouvoir vous rappeler, même dans l’éternité. A moins de vous y prendre de cette manière et de considérer vos transgressions en détail et une par une, vous ne pouvez vous faire aucune idée de la masse de vos dettes envers Dieu. 
Vous devriez mettre à cette recherche le même soin, la même solennité et la même profondeur, que si vous vous prépariez dans ce moment même pour le jugement.
En même temps que vous repassez ainsi le catalogue de vos péchés, assurez-vous que vous êtes résolu de vous réformer sur le champ et entièrement. Partout où vous trouverez quelque chose de mauvais, prenez aussitôt dans la force de Dieu la résolution de ne plus pécher de cette manière. 
Ce serait absolument inutile de vous examiner vous-même, si vous n’étiez résolu à amender dans chaque détail tout ce que vous pouvez trouver de mauvais dans votre cœur, vos penchants et votre conduite.

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