dimanche 25 septembre 2016

LA TRIBU CACHÉE D'ISRAËL

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Par Eric Ruiz

 Nous avons vu dans le message précédent, comment s’est construite la maison d’Israël.
Je vous encourage à l’écouter si vous ne l’avez pas déjà fait pour bien comprendre ce qui se passe ici dans ce nouveau message.

Léa obtient son dernier enfant de Jacob.
Mais à la place d’un septième fils, elle a une fille.
Et quelle fille Dina ! ( le type du septième tonnerre d’Apocalypse 10)

En apparence Dina aura été séduite par le prince d’un peuple étranger, incirconcis ; un prince qui la considéré comme une vulgaire prostituée en abusant d’elle. 
Mais au final, Dina pratique ce que révèle son nom, elle pratique la justice.
Elle a été trompée comme beaucoup de croyants, de chrétiens l’ont été.
Et en tant que fille de Jacob qui signifie trompeur usurpateur, elle a été sa fille en tant que telle, trompée par Sichem, un homme sans doute séduisant, beau en apparence mais rempli de convoitise et de mensonges et d’hypocrisie ; prêt à montrer des œuvres justes (en se faisant circoncire) mais par derrière toujours prosterné devant ses idoles et ses faux dieux et avide d’argent et de gloire ( la même personne que Jésus englobe dans ce qu’il nomme :  génération perverse, adultère et hypocrite)
Nous connaissons ce genre de croyants dans les assemblées, " ayant l’apparence de la piété mais reniant ce qui en fait la force. " (2 Timothée 3 :5)

Dina, accrochez-vous bien, loin d’être rejetée par les siens, a été adoptée non comme fille mais comme « un fils » dans sa famille, je devrais dire dans sa nouvelle famille d’Israël. Pourquoi je dis cela ?

Au moment où j’écris ces lignes je n’en sais rien, c’est le Saint-Esprit qui me révèle cela.
Mais je sais que la confirmation biblique arrive !

Car je sais sans preuve à l’appui, que Dina fait partie de l’héritage des fils d’Israël.
Elle est « le fils » caché de Léa ; Fils dans le sens de l’héritier, bien-sûr, celui qui héritera d’une descendance comme ses autres frères. Et cette descendance est bien plus prestigieuse que celle des autres, puisque j’en ai la certitude, elle fait partie de la tribu de Juda.

Mais cette descendance n’est pas mentionnée.
Elle est cachée tout comme l’Epouse est voilée. Tout comme Dieu se cache dans ses Fils et ses Fils se cachent en Dieu.

Les choix sont orientés par le Seigneur :
1.    Dina est privée de mari, qui a été tué par ses deux frères, Siméon et Lévi;
2.    sa dignité est bafouée, trompée par un homme illégitime, elle devient  elle aussi une enfant illégitime.
3.    Et c’est là que notre Seigneur intervient.
Elle doit être rétablie dans sa dignité et dans son rang.
Tout d’abord, il faut bien comprendre que rétablir la justice signifie, redonner à celui qui a été dépossédé : ses droits, ses biens et son honneur.

1.    Qu’en pense son père Jacob ?

Jacob a une dette envers sa fille, celle de la rétablir dans son héritage. Lui qui a volé l’héritage de son propre frère Ésaü en lui volant son droit d’Ainesse.  Dieu lui a fait rembourser malgré lui, une partie de sa dette avec Léa. Mais ici, c’est sa seule et unique fille qui a été trompée par Sichem et qui se retrouve sans rien. Il va donc naturellement continuer à racheter sa dette en rétablissant Dina dans son droit.

2.    Que dit la loi ?

Elle ne dit pas grand-chose, mais lorsque les cinq filles israélites de Tselophchad ont été privées d’héritage à cause de la mort de leur père dans le désert : qu’a fait Moïse ?
Indécis il a consulté Dieu. La loi disait que seuls les hommes pouvaient hériter d'une terre. Ces cinq femmes ne pouvaient donc plus hériter des biens de leur défunt père ?
Dieu répondit à Moïse :

" toute fille, possédant un héritage dans les tribus des enfants d'Israël, se mariera à quelqu'un d'une famille de la tribu de son père, afin que les enfants d'Israël possèdent chacun l'héritage de leurs pères. "  (Nombres 36 :8)

Alors, si vous avez bien compris, pour rétablir Dina dans son héritage, il faudrait soit qu’elle se marie à un de ses frères soit qu’elle ait eu un enfant et que celui-ci le fasse à sa place (qu’il se marie à l’un de ses frères ou à l’un des fils de ses frères).

Beaucoup de conditions décidément à remplir !
Et est-ce que la Bible nous montre  que Dina les remplit ?
Une question demeure en suspend : Dina a-t-elle eu un enfant avec Sichem ?
Et là, il apparait bien que oui.

Où et dans quel passage biblique a-t-on la confirmation de cela ?
Patientez quelques instants ! Moi-même je le pressentais sans en avoir la preuve écrite.
Je pressentais qu’elle avait eu une fille.

Pour rétablir Dina dans sa maison, il lui faudrait pour bien faire une fille qui épouserait un des fils des enfants de Jacob. Mais pas un des fils proche issu de Léa, non si possible un des fils de sa belle-mère Rachel.

Joseph peut-il épouser la fille de Dina si elle en a une ?

Dina avait à peu près le même âge que son demi-frère Joseph, le premier-né de Rachel.
Difficile  de concevoir une alliance avec Joseph, car il est trop vieux pour sa fille et de plus, il est en Egypte et c’est Asnath l’Egyptienne qui lui est destinée.

Alors peut-être justement un de ses fils Manassé ou Ephraïm?

Manassé, par exemple, c’est lui l’ainé et c’est plus dans l’ordre des choses qu’il soit marié en premier !
Mais cela peut être aussi Ephraïm, celui qui est doublement fécond, qui obtient une double récompense (comme le signifie son nom hébraïque : Ephraïm).

Quelle mission possède Ephraïm avec cette identité, celle d’être doublement fécond ?
Sera-t-il vraiment deux fois féconds ?
Y aurait-il deux peuples sortant de lui ?
Aura-t-il deux postérités? 

Ezéquiel 37: 19 : " Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Voici, je prendrai le bois de Joseph qui est dans la main d'Ephraïm, et les tribus d'Israël qui lui sont associées; je les joindrai au bois de Juda, et j'en formerai un seul bois, en sorte qu'ils ne soient qu'un dans ma main".

D’Ephraïm sortira bien deux postérités : celle d’Ephraïm, le bois de Joseph et celle de Juda ( représentée par la fille de Dina): le bois de Juda qui ne formeront qu’une seule tribu, qu’un seul bois dans la main de Dieu : " la tribu cachée d’Israël".

Alors, ce n’est pas tout : quand je suis tombé sur Genèse 48 :21-22, j’ai réalisé que ce passage allait dévoiler TOUTE l’histoire ; et chose bizarre la bénédiction d’Israël commence par Joseph et ses deux fils, pas par les autres, pas par les fils de Léa par exemple. Cela aurait été logique, de bénir ses fils par ordre d’arrivée (d’abord Ruben qui est l’ainé puis Siméon,…)
Deuxième chose très bizarre, c’est encore le cadet, Ephraïm qui passe avant l’ainée, Manassé et même devant  le refus de Joseph qui tente désespérément de déplacer la main droite (la main forte) de son père Israël pendant la prière de bénédiction pour la placer sur la tête de son ainé.

Alors maintenant, revenons à Genèse 48 :21-22
"Ainsi il plaça Ephraïm avant Manassé.  Israël dit à Joseph: Voici, je vais mourir! Mais Dieu sera avec vous, et il vous fera retourner dans le pays de vos pères.  Je te donne, de plus qu'à tes frères, une part  (traduit pas Sichem) que j'ai prise de la main des Amoréens ( traduit aussi par Sichem) avec mon épée et avec mon arc ". (Une référence aux femmes et enfants de Sichem enlevés de force par Siméon et Levi Genèse 34 : 28-29).

A qui Jacob dit-il : " je te donne de plus qu’a tes frères, une part  de Sichem que j’ai prise de la main de Sichem ? "
Cette part on le comprend, c’est évidemment l’enfant de Sichem et l’héritage qui va avec.
Cette part supplémentaire est attribuée à Ephraïm qui passe devant son aîné : Manassé.
A première vue on pourrait croire à un privilège injuste.

Encore une injustice de plus de Jacob !
Encore un droit d’ainesse bafoué !

Mais rappelons-nous qu’il est devenu Israël ; Que Dieu l’a fait revenir chez lui en Canaan (le retour en arrière est un signe de repentance) et donc qu’Israël mesure parfaitement maintenant la valeur du droit d’ainesse. Il s’est repenti, surtout avec l’épreuve de son fils joseph. Il avait assimilé sa mort à la conséquence de son péché. Ensuite deuxième épreuve avec son fils Benjamin pris en otage en Egypte.

Cette part rajoutée va de droit à la fille de Dina qui a été lésée en étant déshonorée et salie par Sichem. Sa descendance mérite une reconnaissance. Et c’est ce que fait Israël avec cette part supplémentaire.
Par sa descendance elle peut-être réintégrer dans la postérité d’Israël.

Et pas dans n’importe quelle tribu. Par Ephraïm, nous l’avons vu juste avant,  la fille de Dina sera jointe au bois de Juda (dont elle et sa mère Dina font partie ; Dina c’est une figure de l’Epouse).

N’oublions pas que c’est la justice de Dieu qui est rétablie et qu’Israël a pleinement conscience qu’il doit réparer l’injustice faite à Dina (justice) et à sa propre fille avant de mourir ; d’où le testament très particulier fait à Ephraïm.
Voilà les raisons du pourquoi Ephraïm passe en premier avant tous les autres, lors de la bénédiction d’Israël.

Israël a aussi un autre exemple sous les yeux où la femme permet de conserver sa postérité ; Elle est le maillon fort qui empêche que le lien de la descendance soit rompu.

Prenons le cas de Juda : son mariage est un fiasco.
Nous l’apprenons pendant que Joseph est vendu comme esclave en Genèse 38  Son mariage aboutit à mettre au monde deux fils rebelles au Seigneur : Er et Onan, que Dieu fera périr lui-même.
Et c’est pas tout : Juda vit ensuite mourir sa propre femme. Sa descendance était très mal engagée.
Eh bien c’est Tamar une cananéenne, une païenne, la veuve de son fils Er, qui se déguisa en prostituée et usa d’une stratégie plutôt inédite pour coucher avec Juda et lui assurer une postérité de deux enfants jumeaux Pérets et Zérach. Et ces jumeaux seront les ascendants directs du roi David

·         Quel sens devons-nous  donner à tout cela ?

Eh bien Dieu " se sert "  non je préfère HONORE les femmes, des femmes les moins choyées, les plus humbles, pas converties au Dieu d’Israël, païennes même pour engendrer son peuple et ses fils et pour séparer les faux prétendants.

Sichem, Er et Onan ne devaient pas figurer dans la lignée d’Israël ; ils étaient d’une très mauvaise odeur pour Dieu.

Tous ceux qui se disent chrétiens comme tous ceux qui se disent juifs, ne font pas forcément parti de la lignée des élus ?

Mais l’inverse existe aussi : un païen peut engendrer des fils de la lignée royale et être joint au bois de Juda.

Dieu partage sa gloire aussi avec des femmes pour recoller les morceaux et assurer une postérité là où il ne devait plus rester qu’un désert.

Lisez le livre de Ruth :  Ruth : c’est une étrangère, une moabite qui non seulement intègre la nation d’Israël en se mariant à Boaz, mais mettra au monde le grand-père du roi David.
Dina qui aurait du voir sa postérité issue de Jacob s’éteindre ; Elle s’est vu justifiée par sa fille qui épousera  Ephraïm et donnera naissance à un peuple digne d’éloges (c’est le nom de son  premier fils Hammyihuwd qui signifie peuple digne d’éloges).

Décidément Dieu aime brouiller les cartes.  Il aime tout mélanger. Il mélange les rois avec les valets et les reines, de la même façon qu’il égare ceux qui se croient juste par leur fausse sainteté issue de leur arbre généalogique ou par la connaissance de leur sainte loi religieuse.

Tamar devait légalement mériter la mort,  au lieu de cela, elle devient héritière par ses deux fils de la tribu de Juda.

C’est Dieu lui-même le seul maître du jeu. Et il met tout le monde dans la confusion lorsqu’il s’agit de rassembler une tribu.

On le voit rien n’est logique. Ce ne sont pas les héritiers légaux ou les fils ainés qui héritent, mais bien souvent ceux qui font office de bâtards, d’intrus et de pièces rapportées.

Dans le concret :

Comment doit-on voir les relations entre convertis et inconvertis ?
Est-ce la même chose qu’entre circoncis et incirconcis ?

Quand une femme convertie épouse un homme inconverti  (et nous avons des exemples sous nos yeux): l’amour à ce moment-là n’est-il pas supérieur à la loi ? 
La loi des hommes ne doit elle pas plutôt se plier à la loi de l’amour et aux plans mystérieux et cachés du Seigneur ?

Quand une femme a été répudiée ou qu’elle est divorcée de son mari peut-elle encore prétendre épouser un converti, ou bien doit-elle être considérée comme païenne aux yeux des croyants ?

On touche là les problèmes conjugaux les plus importants et les plus mal traités dans l’Eglise.

Beaucoup se sont vus reniés, abandonnés, insultés face à des prises de positions souvent faussement jugées ;
Qui n’a jamais entendu : " mon frère ma sœur votre union est conçue dans le péché !", "  ce que vous vivez : c’est le résultat d’une abomination !" ou encore " vous  êtes indignes à exercer un ministère de prophète, d’apôtre, d’évêque, de pasteur…"

Mais mes frères et sœurs, délivrez-vous de ces accusations mensongères !
Les récits bibliques nous montrent des choses bien différentes. 

Dans tous les cas, la LOI est la suivante : c’est Dieu qui tourne la situation en faveur ou en défaveur de la personne ou des personnes concernées.

Il ne laisse pas la loi décider du sort de ses enfants ou de son Eglise.

·         Sichem l’incirconcis a été tué, car même une fois circoncis, il ne l’était pas dans le cœur.
·         Ur : circoncis quelques jours après sa naissance, ne l’était pas dans son cœur ses œuvres mauvaises l’ont condamné.
·         Tamar une femme étrangère a continué la descendance de Juda car elle avait un cœur circoncis, donc elle a été le ciment qui la jointe au bois de Juda.
·         Pour revenir à Ephraïm, fils de Joseph, né d’un père israélite et d’une mère égyptienne, Il porte en lui le symbole de l’alliance entre Israël et les nations. Dieu a-t il maudit ce fils bâtard ? Était-il indigne pour autant ?
Doublement fécond : prédestiné, il a rendu fécond les nations comme Israël ; la femme illégitime comme le mari légitime

Loin de les rejeter il les a associés au bois de Juda, sa bien-aimée.

 " Prenez garde aux faux circoncis. Car les circoncis, c'est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l'Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair". Philippiens 3 :3
 Dans la lettre aux Romains, Paul nous dit : " Car tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas Israël, Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement; et la circoncision, c'est celle du cœur, selon l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu ".

·         Donc première conclusion, on peut affirmer que la vraie tribu n’est pas celle qui est visible.

La vraie tribu est invisible, cachée, tout comme le cœur du croyant est caché et ses œuvres d’amour montrent l’état de sa circoncision, si elle est profonde ou superficielle.
N’oublions jamais que ce n’est pas à l’homme de décider de joindre les tribus les unes aux autres, ni à l’homme aussi grand soit son ministère d’unir ou de désunir deux êtres ensemble.  Dieu s’en charge seul ; il prend ses sanctifiés et il les joint lui-même au bois de Juda et bien souvent il fait un pied de nez à la loi, qui rappelons-le est faite plus pour les impies que pour son peuple qui la possède déjà, car inscrite dans son cœur.

·         Deuxième conclusion :

N’idolâtrez pas Israël car en lui, existe deux figuiers : un figuier qui est stérile et un figuier productif.

C’est Dieu lui-même qui vient rajouter les rameaux productifs au figuier productif.
C’est lui toujours qui émonde ceux qui ne portent pas de fruits.
Rachel : appartenait au figuier d’Israël, le figuier productif mais elle n’a pas porté de fruit, bien que mettant aux monde Joseph et Benjamin, le résultat est qu’à cause de son mauvais cœur, incirconcis, elle a été retranchée.

Attention : vivre sous la grâce n’est en rien différent !
Ce n’est pas le groupe ou l’assemblée que vous fréquentez qui fait de vous un élu.
Vous pouvez exercer même un ministère très productif ; si vous ne portez pas de fruit en ayant un cœur circoncis, vous serez retranché.

Soyons comme Léa portons un fruit qui se multiplie pour non seulement engendrer une multitude, mais aussi pour faire parti de ce " peuple digne d’éloges", de ce peuple d’élus, de ce figuier d’élus, de ce bois de Juda.

Rappelons-nous pour finir qu’Israël en bénissant les fils de Léa a encore renversé la loi en donnant le droit d’ainesse à Juda plutôt qu’à Ruben, Siméon et Lévi. Là encore voici une belle démonstration pour montrer que c’est lui la loi au-dessus des lois. Soyons comme notre Père céleste que la loi de l’amour soit au-dessus des lois !


Amen.

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